Les tests vestibulaires série en 5 épisodes : Episode 1

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Nos oreilles internes sont des organes pairs, une droite et une gauche, nichées dans l’os temporal du crâne, et contenant plusieurs tubes - ou canaux- et poches remplies de liquide, de forme complexe qui lui vaut le nom de labyrinthe. Elles contiennent des capteurs de mouvement, minuscules (quelques millimètres), constitués de millions de cellules sensorielles ciliées microscopiques. Ce sont les mouvements de ces cils dans le liquide qui déclenchent un influx nerveux dans les fibres du nerf, en direction du cerveau. Les cellules ciliées sont spécialisées pour détecter soit les mouvements de tête, soit les ondes auditives.

Les cellules spécialisées pour l’audition sont rangées comme sur un piano enroulé dans un tube qui s’enroule sur lui-même : la cochlée ou labyrinthe antérieur.

Les cellules spécialisées pour les mouvements de la tête sont situées dans le labyrinthe postérieur, qui associe, dans un vestibule, 2 poches, (les organes otolithiques, utricule et saccule) et 3 canaux semi-circulaires branchés sur l’utricule.

L’oreille interne est isolée de l’extérieur, et ne communique avec les autres parties aérées de notre oreille, que par la platine de l’étrier, qui est mobile et transmet les ondes auditives. Elle communique avec le cerveau par plusieurs branches d’un nerf terminant dans le tronc cérébral, dans plusieurs noyaux en lien avec le système visuel, l’appareil locomoteur et le cervelet, centre de l’équilibre et cognitif. Le rôle de cette partie de nos oreilles est de stabiliser le regard pendant nos mouvements :

Par exemple si vous tournez la tête a droite, les capteurs de vos deux oreilles qui sont sensibles à cette rotation envoient un message au cerveau, qui peut alors commander aux muscles oculaires de faire un mouvement exactement inverse pour tourner vos deux globes oculaires à gauche, dans le même axe, et à la même vitesse : De cette façon, malgré le mouvement, vos yeux restent fixés sur leur cible.

C’est ce système sophistiqué qui permet, depuis des millénaires de marcher, et de chasser.

Dans les maladies vertigineuses, ce sont les capteurs de mouvement d’une oreille qui ne fonctionnent plus correctement. Le cerveau reçoit alors des informations différentes de la part de chaque oreille : c’est l’asymétrie d’activité qui crée les symptômes d’illusion de mouvement du décor qui nous entoure. Certaines maladies affectent seulement ces capteurs, d’autres associent des anomalies de la cochlée, avec des pertes d’audition plus ou moins durables.

A suivre dans l'Episode 2 : Apprenons à associer les différents capteurs de mouvement et les façons de les explorer.

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